INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL. - Servoz - Cluses N°8 Sud.

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INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL. - Servoz - Cluses N°8 Sud.
Date: Paris, 1953
Format: 700 x 835mm.
Color: Imprimé en couleur.
Condition: Impression offset en 11 couleurs. Parfait état. Papier 745mm x 915mm.
Description
Magnifique carte en couleurs figurant L Servoz - Cluses N°8 Sud. au 1 : 10 000 dressée sur les levés stéréotopographiques terrestres et aériens réalisés sur le terrain en 1950 et restituées à l'appareil Poivilliers, la restitution se basait entièrement sur les triangulations Vallot et Helbronner, rattachées à la nouvelle triangulation et au nivellement général, et complétées par des cheminements photogrammétriques.
A la fin des années trente, les levés aériens avaient définitivement remplacé les levés photographiques terrestres dans les Alpes, qui furent rapidement couvertes par des photographies aériennes. A la même époque, le SGA inscrivit à son programme le levé des feuilles Saint-Gervais, Chamonix et Mont-Blanc de la carte de France, qui représentaient toute la partie française du massif du Mont Blanc. En juin 1939, assez tardivement pour profiter d’un enneigement limité tout en conservant une bonne luminosité, l’escadrille spécialisée du SGA exécuta la couverture aérienne de la région : embarqué dans un Potez 540, l’équipage survola le massif jusqu’à une altitude de sept mille cinq cents mètres et prit des clichés à l’échelle moyenne de 1 : 22 000 avec un objectif de focale 150 mm. Le SGA prévoyait de dresser une carte au 1 : 10 000 à partir de ces levés, si bien qu’entre 1941 et 1944, les clichés furent restitués à cette échelle sur un stéréotopographe Poivilliers type B, avec des courbes de niveau équidistantes de dix mètres tracées même dans les zones rocheuses. Aucune préparation ne fut effectuée pour fournir un canevas complémentaire : la restitution se basait entièrement sur les triangulations Vallot et Helbronner, rattachées à la nouvelle triangulation et au nivellement général, et complétées par des cheminements photogrammétriques.
La couverture aérienne du Mont Blanc fut une entreprise de prestige qui servit à imposer la compétence du SGA. (Service Général des Armées), le colonel Hurault confirma cette nature strictement prestigieuse quand il décida en 1942 d’exploiter cette couverture pour une carte spéciale au 1 : 10 000 de l’ensemble du massif, présentée dans une facture particulièrement luxueuse (dix ou onze couleurs, doubles estompages, etc).
Le retard occasionné par la guerre, qui ne permit d’exécuter le complètement sur le terrain qu’au cours de l’été 1949, et les lacunes observées dans la restitution, notamment à cause du niveau d’enneigement qui avait gêné le tracé d’une partie des courbes et l’identification de la nature des sols (glacier ou rocher), nécessitèrent deux nouvelles missions aériennes pour assurer la précision qu’exigeait la rédaction d’une telle carte. En 1948, des photographies obliques des sommets furent ainsi prises pour aider à la figuration du rocher, et en septembre 1949, une nouvelle couverture verticale fut exécutée avec un enneigement minimal, à l’échelle du 1 : 20 0001469. Malgré l’abandon de sa publication en 1959, avec seulement neuf feuilles éditées sur vingt-quatre initialement prévues, la carte du massif du Mont Blanc au 1 : 10 000 s’imposa comme le chef-d’œuvre de l’institut, réalisant la mission de prestige pour laquelle elle avait été conçue, en même temps qu’elle constituait le chant du cygne d’une certaine approche de la cartographie de haute montagne.
Projection Lambert : La projection conique conforme de Lambert, ou plus simplement, la projection de Lambert est l'une des projections cartographiques présentées par le mathématicien mulhousien Johann Heinrich Lambert en 17721.
Dans ce système de projection conforme, les méridiens sont des droites concourantes, et les parallèles des arcs de cercle centrés sur le point de convergence des méridiens.
Le système a été adopté par l'artillerie française au cours de la Première Guerre mondiale pour les cartes à grande échelle (1/20 000 et au-dessus), une carte conforme étant nécessaire pour la préparation des tirs, ce que ne permettait pas la projection de Bonne alors en usage.
Elle est depuis cette époque la projection officielle utilisée pour représenter la France métropolitaine, avec différents paramètres successifs suivant les époques. C'est aussi la projection officielle en Belgique et en Estonie, ainsi que pour les cartes couvrant toute l'Europe à des échelles inférieures ou égales au 1/500 0002.
Georges Poivilliers.
Georges Poivilliers restera dans l’histoire en France des Sciences et des Techniques comme un grand Ingénieur, un Ingénieur inventeur et un réalisateur allant toujours jusqu’au bout de ses conceptions.
Actuellement la stéréophotogrammétrie aérienne a acquis un droit de cité incontesté. Elle n’est plus opposée, comme elle l’a été trop longtemps, à la Topographie classique, elle en fait partie et même elle en constitue la partie essentielle.
Comme l’a dit le Général Hurault, alors Directeur de l’Institut Géographique National, dans le discours prononcé le 6 mars 1948 lors de la remise à Georges Poivilliers de son épée d’académicien :
« Le Service Géographique de l’Armée, puis l’Institut Géographique National qui lui a succédé, a été l’animateur, puis l’usager le plus important, collaborant à la mise au point des instruments, suscitant sans cesse des améliorations par ses exigences et sa recherche de la perfection. »
L’Institut Géographique, en particulier, a assuré l’expérimentation des méthodes et des instruments par des vérifications sur le terrain qui, dans ce cas, sont essentielles.
A la fin des années trente, les levés aériens avaient définitivement remplacé les levés photographiques terrestres dans les Alpes, qui furent rapidement couvertes par des photographies aériennes. A la même époque, le SGA inscrivit à son programme le levé des feuilles Saint-Gervais, Chamonix et Mont-Blanc de la carte de France, qui représentaient toute la partie française du massif du Mont Blanc. En juin 1939, assez tardivement pour profiter d’un enneigement limité tout en conservant une bonne luminosité, l’escadrille spécialisée du SGA exécuta la couverture aérienne de la région : embarqué dans un Potez 540, l’équipage survola le massif jusqu’à une altitude de sept mille cinq cents mètres et prit des clichés à l’échelle moyenne de 1 : 22 000 avec un objectif de focale 150 mm. Le SGA prévoyait de dresser une carte au 1 : 10 000 à partir de ces levés, si bien qu’entre 1941 et 1944, les clichés furent restitués à cette échelle sur un stéréotopographe Poivilliers type B, avec des courbes de niveau équidistantes de dix mètres tracées même dans les zones rocheuses. Aucune préparation ne fut effectuée pour fournir un canevas complémentaire : la restitution se basait entièrement sur les triangulations Vallot et Helbronner, rattachées à la nouvelle triangulation et au nivellement général, et complétées par des cheminements photogrammétriques.
La couverture aérienne du Mont Blanc fut une entreprise de prestige qui servit à imposer la compétence du SGA. (Service Général des Armées), le colonel Hurault confirma cette nature strictement prestigieuse quand il décida en 1942 d’exploiter cette couverture pour une carte spéciale au 1 : 10 000 de l’ensemble du massif, présentée dans une facture particulièrement luxueuse (dix ou onze couleurs, doubles estompages, etc).
Le retard occasionné par la guerre, qui ne permit d’exécuter le complètement sur le terrain qu’au cours de l’été 1949, et les lacunes observées dans la restitution, notamment à cause du niveau d’enneigement qui avait gêné le tracé d’une partie des courbes et l’identification de la nature des sols (glacier ou rocher), nécessitèrent deux nouvelles missions aériennes pour assurer la précision qu’exigeait la rédaction d’une telle carte. En 1948, des photographies obliques des sommets furent ainsi prises pour aider à la figuration du rocher, et en septembre 1949, une nouvelle couverture verticale fut exécutée avec un enneigement minimal, à l’échelle du 1 : 20 0001469. Malgré l’abandon de sa publication en 1959, avec seulement neuf feuilles éditées sur vingt-quatre initialement prévues, la carte du massif du Mont Blanc au 1 : 10 000 s’imposa comme le chef-d’œuvre de l’institut, réalisant la mission de prestige pour laquelle elle avait été conçue, en même temps qu’elle constituait le chant du cygne d’une certaine approche de la cartographie de haute montagne.
Projection Lambert : La projection conique conforme de Lambert, ou plus simplement, la projection de Lambert est l'une des projections cartographiques présentées par le mathématicien mulhousien Johann Heinrich Lambert en 17721.
Dans ce système de projection conforme, les méridiens sont des droites concourantes, et les parallèles des arcs de cercle centrés sur le point de convergence des méridiens.
Le système a été adopté par l'artillerie française au cours de la Première Guerre mondiale pour les cartes à grande échelle (1/20 000 et au-dessus), une carte conforme étant nécessaire pour la préparation des tirs, ce que ne permettait pas la projection de Bonne alors en usage.
Elle est depuis cette époque la projection officielle utilisée pour représenter la France métropolitaine, avec différents paramètres successifs suivant les époques. C'est aussi la projection officielle en Belgique et en Estonie, ainsi que pour les cartes couvrant toute l'Europe à des échelles inférieures ou égales au 1/500 0002.
Georges Poivilliers.
Georges Poivilliers restera dans l’histoire en France des Sciences et des Techniques comme un grand Ingénieur, un Ingénieur inventeur et un réalisateur allant toujours jusqu’au bout de ses conceptions.
Actuellement la stéréophotogrammétrie aérienne a acquis un droit de cité incontesté. Elle n’est plus opposée, comme elle l’a été trop longtemps, à la Topographie classique, elle en fait partie et même elle en constitue la partie essentielle.
Comme l’a dit le Général Hurault, alors Directeur de l’Institut Géographique National, dans le discours prononcé le 6 mars 1948 lors de la remise à Georges Poivilliers de son épée d’académicien :
« Le Service Géographique de l’Armée, puis l’Institut Géographique National qui lui a succédé, a été l’animateur, puis l’usager le plus important, collaborant à la mise au point des instruments, suscitant sans cesse des améliorations par ses exigences et sa recherche de la perfection. »
L’Institut Géographique, en particulier, a assuré l’expérimentation des méthodes et des instruments par des vérifications sur le terrain qui, dans ce cas, sont essentielles.
750€
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